Bronze Néo-Classique
Ces sculptures que je nomme « néo classiques » sont les fruits de ma première expression plastique vers laquelle je reviens toujours. J’aime le volume et les contrastes pour tenter de transcrire le monde des polarités de notre quotidien. Entre courbes et arrêtes, j’exprime nos pulsions et nos retenues, nos désirs et nos limites, nos élans de vie et nos sabotages, et je tente de réorganiser par une voie esthétique et dynamique, ce qui nous anime intérieurement. Ces retrouvailles régulières avec l argile et mes premières amours me permettent de sublimer mes incompréhensions de l’existence et d’y remettre de l’ordre, de l’ ‘harmonie, et surtout de la beauté. L’argile porte une dimension très thérapeutique, et guérisseuse, et les doigts qui s’y plongent trouvent sérénité, plaisir et apaisement.
Ces œuvres d’argile sont ensuite transmutées en bronze dans des fonderies d’art française (Deroyaume, Ilhat)
Toutes les sculptures sont numérotées en 8 exemplaires
Bronze Néo Arkaîk
Gardiens et prêtresses
Depuis l’aube de l’humanité, ou presque, Dieux et Déesses, gardiens et prêtresses, anges et démons, esprits des morts, et autres présences invisibles,
peuplent les croyances de l’homme. Les mythes et légendes racontent la naissance du monde, des peuples anciens et de leurs coutumes, au temps où l’homme se battait pour sa survie, en harmonie et en respect des cycles de la Grande Nature.
La vie que je partage avec des forgerons bronziers du Burkina Faso depuis 1999 m’incite à chercher le fil de l’essentiel. Explorer les contes et mythologies
de différentes cultures, tenter de mieux comprendre les mystères de la vie, de l’amour, et, de la difficulté de l’être à trouver son équilibre.
L’homme continue sa quête de l’absolu, matérielle ou spirituelle pour apaiser ses contradictions et surmonter ses peurs.
Pourquoi s’enferme-t-il dans un dogme lorsqu’il a le choix de rester libre de ses pensées et responsable de ses actes ?
J’aime penser qu’il y a un autre monde invisible et que nous sommes de passage sur cette terre pour un court instant de vie. Peut-être cela me rassure-t-il ? Peut-être qu’ainsi je n’ai pas peur de la mort. Peut-être aussi que je me sens moins seule, mais reliée à un tout, au cosmos tout entier, qui à travers la sculpture me guide vers l’histoire de l’humanité qui arrive, et qui je l’espère, sera plus sereine, plus stable et plus respectueuse de notre Terre.
Je dialogue avec la sculpture depuis 1990, et tente toujours d’exprimer dans mes silhouettes venues d’ailleurs, la beauté, la joie, la sérénité, la complicité, et j’en oublie, tous ces sentiments dont nous avons besoin pour rester en Paix.